lundi 2 février 2015

Le magnésium, pourquoi c'est bon pour vous?

Je me suis intéressé au magnésium et ses effets parce que ma coach en nutrition, m'avait conseillé de manger un yogourt et une quinzaine d'amandes, comme collation du soir, pour favoriser le sommeil. Elle m'assura que le magnésium contenu dans ces aliments allait m'aider à mieux dormir. C'est vrai, ça marche! Depuis, j'essaye de manger plus d'amandes et d'épinards. Comme je suis curieuse, j'ai poussé ma recherche un peu plus loin, voilà ce que j'ai trouvé.


Le magnésium est un élément important pour le bon fonctionnement de l'organisme. Il est important d'en ingérer une quantité suffisante. Le corps ne peut pas produire cette substance. Il doit donc le trouver dans les aliments.

Les trois fonctions principales du magnésium.

Source de carburant
Le magnésium est utilisé dans la production d'ATP (adénosine tri-phosphate). C'est l'unité fondamentale de l'énergie. L'ATP est ce qui permet la contraction de la fibre musculaire, la synthèse des protéines, la reproduction cellulaire et le transport de substances entre les barrières des cellules.

Protecteur de l'ADN
Le magnésium est ce qui permet de garder l'ADN stable et de le protéger contre les mutations. Il est un grand facteur de réparation de l'ADN. Quand le taux de magnésium est bas, la synthèse de l'ADN ralenti, alors la protection et la réparation ne se fait pas efficacement.

Régulateur d'électrolytes
Le magnésium maintien l'homéostasie (capacité de balancer les minéraux dans les cellules), particulièrement le calcium, le potassium et le sel. C'est le taux de magnésium qui permet ainsi les bons échanges entre les membranes des cellules. La balance des électrolytes affecte la conduction des influx nerveux, la contraction musculaire et le rythme cardiaque.

En cas de carence grave

Une carence grave en magnésium est chose très rare, parce qu'il n'est pas évacué du corps en grandes quantités. Toutefois, si une telle carence survient, le corps peut souffrir des maux suivants : des problèmes inflammatoires, des problèmes cardiaques, du diabète de type 2, diverses formes de cancer, de l'ostéoporose, de la haute pression, etc.

Plusieurs facteurs peuvent influencer, à la baisse, le niveau de magnésium. Ils ont beaucoup à voir avec l'alimentation et quelques conditions physique. Ainsi, les gens consommant beaucoup de café, de soda et d'alcool sont plus à risques d'avoir un taux de magnésium faible. Les gens ayant une transpiration extrême, des menstruations très abondantes et un niveau de stress pour une période prolongé sont aussi à risque.

Les avantages d'un taux de magnésium suffisant

Sans parler de carence grave, la plupart des gens de notre société moderne ne consomment pas une assez grande quantité de magnésium. L'augmentation de l'apport en magnésium a démontré une amélioration au niveau de plusieurs problèmes et maladies chez ces personnes. Une amélioration a souvent été vue pour les maladies suivantes :
- L'asthme
- La dépression
- Le diabète de type 2
- La fibromyalgie
- L'arythmie cardiaques
- Les problèmes cardiaques
- Le cholestérol
- La haute pression
- Les migraines
- L'ostéoporose
- Le syndrome prémenstruel
- La pré-éclampsie et éclampsie
- Les problèmes de fatigue ou le manque d'énergie

Les aliments contenants du magnésium

Il est préférable de consommer des produits frais, la plupart des procédés de transformation détruisent le magnésium. Les aliments contenant du magnésium sont : les amandes, les épinards, le yogourt, les noix en général, les légumes feuilles, le tofu, les légumineuses, la mélasse, les patates cuites (avec la pelure), les fines herbes fraîches, la moutarde sèche et la poudre de cacao.





mercredi 14 janvier 2015

Ces rêves qui font du bien

Croyez-vous au fantômes ou aux esprits? Peut-il exister un monde qui nous dépasse, qui soit plus grand que nous? Pour ma part, j'ai toujours pensé que oui. Je crois fermement qu'il existe un monde parallèle au notre, contenant les esprits de ceux qui nous ont aimés, mais qui ne sont plus là. J'embrasse la possibilité que dans ce monde, des êtres bienveillants nous suivent et nous guident dans nos choix.

Il y a deux nuits, j'ai rêvé de ma grand-mère, un rêve tout à fait étrange. Je me trouvais dans une immense salle de réception. La luminosité régnait partout. Aucun plafond, aucuns murs, seule l'atmosphère irréelle de toute cette lumière pouvait être perçue. Partout, j’apercevais des danseurs, ils dansaient tous en couples. Il se dégageait d'eux un sentiment de tristesse mélangé de joie. Une impression de sérénité baignait l'endroit.

Ma mère et moi dansions lentement, dans les bras l'une de l'autre. Elle regardais mon père, qui se trouvait un peu plus loin, de la compassion plein les yeux. L'observant à mon tour, je le retrouve dans les bras d'une autre femme. Étroitement enlacé, les yeux clos, comme éperdu d'amour pour elle. Choquée, j'interroge ma mère du regard, elle me répond qu'aucun reproche ne peut être fait aux habitants de cette pièce. Autour de nous, tournoient des centaines de personnes qui me sont inconnues. Ils ont tous une attitude étrange, de la mélancolie, de la joie, de la peine ou de la reconnaissance transparaît de leurs corps.

J’aperçois mon père à nouveau, toujours avec cette même dame. J'arrête de danser. Ma mère derrière moi, met la main sur mon épaule et me murmure : « Elle ne peut rien me voler ma belle, elle n'est plus de ce monde. Les personnes qui se trouvent ici ont soit perdu quelqu'un, ou ils sont eux même esprits. J'ai accompagné ton père ici pour qu'il puisse voir cette fille. Elle n'est pas son amoureuse, c'est sa cousine. Elle est partie bien trop jeune, dans un accident de voiture. »

Sur ces mots, ma mère me laisse seule sur la piste de danse. Je me retourne pour faire face à la foule dansante. Une dame, seule, me sourit. Je la reconnais, c'est Mamie. Elle est plus jeune. Ses cheveux gris n'existent plus, sur son visage, les rides sont disparues. Ses yeux sont les mêmes, pleins de tendresse, d'amour et d'affection. Elle se tient droite. Elle porte une robe magnifique. La tristesse qui habitait son regard jadis a disparue. Elle semble sereine, heureuse.

Elle me tend les bras, le visage souriant. Je la serre contre moi, les larmes roulant sur mes joues. Nous dansons ensemble, un long moment sans rien dire. C'est comme si toutes les personnes autour de nous n'existent plus. Il n'y a qu'elle et moi. Je la regarde, son beau visage bienveillant m'observe aussi. Elle replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Elle me demande comment je vais. Je lui répond que c'est difficile par moment. En souriant gentiment elle me murmure : « Je te regarde tout le temps. Je suis toujours avec toi. Je suis fière de toi, de qui tu es devenue. Tout va bien aller. Aie confiance, je te surveille. » Puis, sans un mot, elle s'éloigne de moi et disparaît, me laissant toute seule dans la grande pièce blanche. Je me réveille.

Ça doit bien faire trois ou quatre ans qu'elle est décédé. Elle me manque énormément. Ce matin là, après mon rêve, je me sentais merveilleusement bien. Je ressentais une grande lassitude, mais en même temps, mon esprit se trouvait en paix, tranquille.

C'est la deuxième fois qu'elle m’apparaît en songe. La première, je pleurais sur mon lit. Je ne me rappelle plus la raison. J'étais désemparée. Me suis-je assoupie ce jour là? Peut-être que ce n'était qu'un rêve encore une fois. Je n'ai pas vu ma grand-mère, mais j'ai senti sa main tremblante et toute ridée sur ma joue. J'ai cessé de pleurer immédiatement. Comme si un vent de paix s'était insinué dans mon être. Elle m'a soufflé les mêmes mots à oreille :  « Tout va bien aller, je te surveille. »

Je ne sais pas pourquoi, elle me rend visite quand l'inquiétude est trop difficile à porter. Je lui en suis reconnaissante. Je la sens avec moi tous les jours. Quand je crochète, quand je couds, quand je peins ou quand je bricole, j'ai l'impression qu'elle est là, à mes côtés. Elle était comme moi, passionnée d'artisanat. Elle est la plus grande artiste que j'ai connu. J'ai toujours voulu avoir son talent. Je l'ai toujours admirée. J'ignore ce que la vie me réserve. La sachant avec moi, j'ai moins peur de l'inconnu. Elle m'aime, je l'aime et elle sera toujours là, dans une partie cachée de mon cœur.

Je t'aime Mamie, tu me manque.

mardi 13 janvier 2015

Comment être une mère indigne, tout en aimant convenablement son enfant?

Qu'est-ce qui défini l'amour maternel? Est-ce le fait d'aimer son enfant dès son premier souffle? Est-ce de se sentir mourir intérieurement dès que nos petits ont du chagrin? De réussir à pourvoir aux besoins de notre progéniture en tout moment? C'est un concept très difficile à illustrer. Il faut le vivre pour le comprendre. Je vous ai déjà parlé de mon fils, Sam. Il est mon rayon de soleil. Je me demande souvent s'il a choisi l'autisme pour me faire payer mon manque de fibre maternelle à sa naissance. Il existe une théorie qui veut que les enfants autistes, choisissent leur état avant leur naissance. Ce serait un signe de contestation, ou un moyen de tirer un enseignement, en lien avec la perfection. C'est leur façon de dire au monde, la vie n'a pas besoin d'être parfaite. Il faut l'accepter dans toute sa merveilleuse différence. Ce qui est très paradoxal, parce que durant toute leur vie, les autistes deviennent des perfectionnistes dans tout ce qui les passionne.

Durant ma deuxième grossesse, je m'appliquais à rendre notre foyer parfait pour la venue du bébé. J'essayais de tout changer. Je n'étais jamais satisfaite. J'aurais voulu que notre famille soit plus unie, que mon conjoint soit plus romantique, que la maison soit plus propre, bref, que tout soit irréprochable. J'imaginais mon accouchement identique à celui de mon aîné : merveilleux.

Ce jour là, je n'avais aucune contractions. Mes eaux ont crevées sur le tapis de bain. Deux heures et demies et six poussées plus tard mon merveilleux Tristan se lovait dans mes bras. Il n'y a pas de mots pour décrire ce sentiment. C'est comme si des liens invisibles se sont instantanément tissés entre moi et mon petit. Je n'avais même pas fini de pousser, quand je l'ai senti sortir, je l'ai volé des mains du médecin offensé. Je l'ai serré dans mes bras, je l'ai embrassé, malgré sa petite tête toute collante et j'ai fondu en larme. L'amour au premier coup d’œil. J'ai su que je l'aimerais de toute mon âme, de tout mon cœur, et ce, pour le restant de ma vie. Je me sentais comme une lionne, prête à attaquer quiconque voudrait me l'enlever.

Mon fils Tristan à seulemtn cinq minutes de vie.


Pour Sam, tout c'est passé différemment. À trente-huit semaines, je m'apprêtais à dormir. Une crampe gigantesque m'a scié en deux. Loin d'être une contraction, un gentil petit kyste s'était rupturé dans mon ovaire droit. La douleur a éveillé mes contractions et débuté le travail de l'enfantement. La douleur n'atteignit jamais, en intensité, celle provoqué par mon kyste percé, même après la rupture de mes membranes.

J'entendais les battements du cœur de mon bébé, dans le moniteur. À chaque contraction les martèlements diminuaient dangereusement. Durant les courtes périodes de repos, le rythme s'affolait. J'étais inquiète pour lui, mais j'étais trop préoccupé par le mal pour vraiment m'en soucier. Mon fils se trouvait en détresse, le médecin me transféra au bloc opératoire pour une césarienne d'urgence. Ils m'ouvrirent le ventre en vitesse et sortirent mon poupon de mon corps. L'infirmière me permit de le regarder quelques secondes, en un clignement de cils, mon conjoint et lui étaient déjà partis. Je n'ai pas pu le toucher, ni l'embrasser.

J'avais hâte de le voir, mais le temps semblait suspendu dans la salle de réveil. L'impatience et la jalousie me rongeaient. J'aurais voulu être la première à tenir mon fils. C'est injuste comme raisonnement, être jalouse de l'homme de ma vie, c'est stupide, mais c'est la vérité. Finalement, après le « dégel », j'ai pu retrouver ma petite famille dans notre chambre. Il n'y a qu'un seul mot pour décrire ce moment : consternation. Je regardais mon bébé, mais je ne sentais pas les liens. Il était mon fils, mais je ne me sentais pas sa mère. Le lien d'attachement n'arrivait pas. La culpabilité et la tristesse m'envahissaient chaque fois que Sam pleurait. Je m'en occupais parce qu'il le fallait, mais le cœur n'y était pas. Je souffrais de mon opération, j'aurais voulu être une petite bête, lécher mes blessures dans mon terrier et me concentrer sur ma guérison. Mon fiston à peine né, je me trouvais déjà mauvaise mère.

Samaël à deux jours.

Le temps fait bien les choses, l'amour ne fait que grandir. L'indifférence et la culpabilité se sont doucement effacées pour laisser place à la joie. J'ai appris à me pardonner ces moments de doutes. On ne vis pas toujours les événements de la meilleure façon. Aimer n'est pas une question de première impression. Après notre retour à la maison, le calme de ma demeure a ramené la confiance dans mon cœur. Les liens se sont tissés normalement, solidement, entre moi et Samaël. J'adore mes fils, Sam est mon petit rayon de soleil et Tristan est ma brillante étoile filante. Je les aime inconditionnellement. Ma vie n'est toujours pas parfaite, elle ne le sera probablement jamais, mais elle comporte plus de moments sublimes et mémorables qu'avant.

L'amour est au rendez-vous, une fois à la maison.

jeudi 8 janvier 2015

Les 500 mots, bilan du jours 6

Le sujet d'aujourd'hui était plus difficile à écrire. J'ai décidé de débuter l'écriture de l'histoire que je veux créer pour mes fils. Comme je n'ai pas terminé toute la partie recherche et planification de l'histoire, c'est très difficile.

Aujourd'hui j'ai écrit mes 500 mots autour du monde où vit le personnage principal, un petit chat noir avec des ailes. Je ne publierai pas ce texte aujourd'hui, je ne suis pas satisfaite, il me manque des noms pour la grande ville des antagonistes. Le nom du roi et de certaines créatures sont encore à trouver.

Je désirais seulement mettre sur papier ma vision du paysage, de l'atmosphère, des principales races et des personnages. C'est un premier jet. Bientôt je commencerai probablement la description de Sham (mon petit chat ailé) ou des Hyaven (les méchants de l'histoire) Dans quelques semaines je relirai tout ça pour épurer le tout, ajouter ce qui manque et jeter ce qui n'est pas pertinent au bon déroulement de mon histoire.

L'inspiration pour mon personnage de Sham viens principalement de ma chatte Geisha, une belle petite minette pleine de vie, du caractère très secret et timide de mon cockatiel, Loki, et du personnage de Croquemou dans le film d'animation Dragon. Un film que mes enfants adorent.



Pour le jour 6 le défi est relevé! 527 mots!

mercredi 7 janvier 2015

Chez l'orthophoniste.


En tant que parent d'un enfant autiste, nous voulons faire tout notre possible pour qu'il puisse réaliser son plein potentiel. Alors, pas le choix, Sam a un retard de langage, il doit aller voir l'orthophoniste (que Sam appelle Madame Isabelle). Le printemps dernier je trouvais ça difficile. À l'époque Sam n'avait aucun intérêt pour les activités proposées. Je devais sans cesse le rappeler à l'ordre, lui demander de se concentrer ou de laisser ses fesses sur sa chaise. Aujourd'hui j'ai adoré. Il s'agissait seulement d'une petite évaluation, histoire de constater ses progrès depuis la dernière fois. Une rencontre plus relax.

Pour commencer, l'orthophoniste me demanda de jouer avec mon fils, aux animaux de la ferme. Sam n'aime pas beaucoup jouer à faire semblant, ni les jeux d'animaux... Au début, la ferme l'a occupé environ deux minutes. Des boutons laissaient entendre des bruits d'animaux. Il appuya sur chacun. Fin du jeux. Je devais lui faire sortir tous les animaux du sac et les placer dans la ferme. Chaque animal devait aller avec son cri, le tout, en essayant de le faire parler le plus possible. Quoi faire avec un enfant qui ne coopère pas? Loin de perdre patience, j'essayais de réprimer un fou rire, car je voyais bien qu'il trouvait l'activité ennuyante. Quelle fût la solution? Saisir un tracteur sur la table voisine. Au lieu de seulement placer les animaux, Samaël les conduisait dans la ferme avec le tracteur. Succès! La maman a encore gagnée. 


L'activité suivante comportait une boîte à chaussure. Dedans se trouvait une vache, un cheval, une voiture rouge, une voiture bleue, une tasse, une petite et une grande assiette, une fourchette, une cuillère et un couteau. L'orthophoniste les a tous disposés sur la table. Le seul petit problème? Sam voulait jouer avec l'auto rouge! Madame Isabelle lui demandait des questions comme : « où est la vache? Où sont les oreilles du cheval? » Pour la vache, facile, mais pour les oreilles du cheval, Sam a manqué une information importante, trop occupé qu'il était à contempler la voiture. Il m'a pointé celles de la vache. Encore une fois, me retenir de ricaner fût bien difficile. Les demandes devinrent plus compliqué, comme :  « Prend le couteau dans ta main et donne la vache à maman. » Il m'a donné le cheval. « Prend la cuillère dans ta main et met la voiture dans la boîte. » Oh! Celui là il l'a réussi, normal, quand la voiture est impliquée tout va toujours bien. « Prend le couteau et place le sous la grande assiette. » Il l'a mis dessus. Ah les garçons et leurs voitures. Une tentation trop dérangeante.

Pour l'exercice suivant, Samaël devait regarder des images et décrire ce qu'il voyait. L'une d'elle représentait un homme assis dans une toute petite chaloupe. Il pêchait et au bout de sa ligne se trouvait un poisson trois fois plus gros que le bateau. Le poisson semblait un peu étrange. La description de Sam fût la suivante :  «  Le monsieur dans le bateau attrape un gros dragon. » Comment ne pas rire après ça?

En conclusion, la rencontre fût un succès. Sam s'est amusé, moi encore plus. Il s'est beaucoup amélioré, surtout au niveau de la compréhension et de la complexité de ses phrases. Il nous reste à retravailler la prononciation du « L », les « il » ou « elle » qu'il prononce « i », ainsi que la compréhension des termes devant, derrière, dessus, dessous et dedans. Pour cette si amusante séance, Sam a obtenu comme récompense le droit de se faire photocopier les mains dans la photocopieuse.... L'expression de son visage devant la « photo » de ses mains, tout simplement sans prix.

mardi 6 janvier 2015

Nothing


"Here's a little story inspired by a song from the group Les cowboys fringuants, Plus rien.»


The atmosphere is burning. It's too hot. I feel hundreds of drops of sweat on my body. My clothes stick to my skin. The air entering my lungs burn with each inhalation. It hurts. I have to walk, I have to continue. I promised my brother. My body seems too heavy. I can not walk straight. My shoulders are hunched , my legs are on fire and I 'm struggling to keep my head up. Before me lies the desert and the red sun. A huge dune is blocking me the landscape. As if there is anything to see. There is only that stretch of gray dust, the barren lands and this eternally dark sky.


I look at this damn dune. I have to climb, I promised Edan. My lungs are sore. I do not want to climb that pile of ashes. I would rather be buried in it. But I promised. I must continue. My feet sink into the gray soil, similar to coal dust. Every time I take three steps forward I feel I step one backward. My breathing becomes labored. I will never succeed. My throat tightens, the air is too hot. I'm progressing somehow toward the top of this dune. The tears flow from my hollow eyes. I have this pressure in my chest that never leaves me. Is it because of the pain or is it sadness? I do not know, I know nothing anymore.

I finally get to the top of that damn hill. My feets stop, I can not realize the wonder standing before me. Is it a mirage? Edan and I have seen so many this year, but never anything so beautiful. I limp forward, I touch a tree trunk. It's real. It's not a mirage. A senseless rage rise inside of me. Why? I scream and I collapse in despair. A raging scream rip my throat, I lean against the tree and let the sobs shaking my emaciated body.

I don't know how long I stayed there, maybe forever, dumping my despair in each of my tears. Finally I look up. I'm here, still alive, sitting at the foot of a tree seeing what my brother and I have always sought. Life. There are hundreds of trees before my very eyes. They are tall with large leaves. Everywhere there are plants, flowers, birds, insects and creatures I have never seen. In the middle of all this, the largest body of water that I have ever seen.

The world must have been like this before. My father often told us fantastic stories with people who cultivated the fields, raised animals and hunted for food. Humans could breathe without effort, drink water at will, even bathe in it.

My father had a book that inspired all his stories. Few people know what it is. It was the treasure of our family. The relic of a forgotten world. It is in that book that I saw my first tree, now I'm leaning against the second. All I 've always known is the gray world, this bleak desert in which I grew up. Pain, hunger, thirst and diseases were my only reality. Besides my brother, my father is the last living man than I have seen. He died, a long time ago.

There is nothing left. My brother and I haven't seen any living humans for at least sixteen moons. I'm afraid I'm the last living person on this earth. Edan died yesterday. I left him there, in the desert, his eyes closed forever. He made me promise not to give up, to live.
It's difficult to breath and I cough blood. My vision blurs. I crawl on the floor, I have to touch the water. I'm close, I slip my fingers into the lake. The water is so fresh. It's wonderful. My face against the burning ground, I find myself smiling. Edan would have liked that. We would have been happy here. But he is not there, he is free from the pain. I don't want to be alone, I don't want to be the last human on earth. I breathe the air of our infernal world one last time.

Sorry brother, I won't keep my promise .


Here is the song « Plus rien » and the translation of the lyrics :


There's only a few minutes left to my life
At most a few hours, I feel like I faint
My brother died yesterday in the desert
I am now the last human on earth

Someone told me once, when I was a child
What the world looked like a long time ago
When lived my great-grandfather's parents
Snow was still falling in winter

In these times they lived with the seasons
And late summer brought harvest
A pure, clear water flowed in streams
Where deers and mooses came to drink
All I know is our appalling planet
Lunar landscapes and suffocating heat
I saw all my friends die of thirst or hunger
As flies fall,
Up till there is nothing left
Nothing
Nothing

There are only a few minutes left to my life
At most a few hours, I feel like I faint
My brother died yesterday in the desert
I am now the last human on earth

It all started several years ago
While my ancestors were obsessed
By pieces of paper they called money
Which made some men really rich and powerful
And these new gods knew no inhibitions
They were desperate to get their way
To further enrich themselves they razed the lands
Polluted the air and dried up rivers
After a hundred years people have risen
And warned them that everything had to stop
But they did not understand this wise prophecy
These men spoke only in terms of profits

Years later they saw the nonsense
In the panic declared a state of emergency
When all ocean engulfed the islands
And floods hit major cities

And thereafter for a decade
It was only hurricanes and fires
Earthquakes and drought
On every face distress could be read

People had to fight against pandemics
Decimated by million by horrible diseases
Then the other died of thirst or hunger
As flies fall
Up till there is nothing left
Nothing
Nothing
My brother died yesterday in the desert
I am now the last human on earth
Basically the intelligence that was given to us
Has been a poisoned gift
Because there are only a few minutes left to my life
At most a few hours, I feel like I faint
I can't walk, I can hardly breathe
Farewell humanity
Farewell humanity



Plus rien


L'atmosphère est étouffante. Il fait trop chaud. Je sens des centaines de gouttes de sueur sur mon corps. Mes vêtements me collent à la peau. L'air qui pénètre dans mes poumons me brûle à chaque inspiration. J'ai mal. Je dois marcher, je dois continuer. J'ai promis à mon frère. Mon corps semble trop lourd, je ne peux plus marcher droit. Mes épaules sont voûtées, mes jambes sont en feu et j'ai du mal a garder la tête levé. Devant moi s'étend le désert et le soleil rougeoyant. Une énorme dune me bloque le paysage. De toute façon il n'y a rien à voir. Que des étendues de poussières grises, de la terre stérile et un ciel éternellement sombre.



Je regarde cette sacré dune. Je dois l'escalader, j'ai promis à Edan. Mes poumons sont douloureux. Je ne veux pas escalader ce tas de cendre. J'aimerais plutôt me laisser ensevelir par lui. Mais j'ai promis. Je dois continuer. Mes pas s'enfoncent dans le sol gris, semblable à de la poussière de charbon. Chaque fois que je fais trois pas j'ai l'impression de reculer ensuite de un. Ma respiration devient laborieuse. Je ne réussirai jamais. Ma gorge se serre, l'air est brûlant. Je progresse tant bien que mal dans cette dune maléfique. Les larmes coulent de mes yeux creux et cernés. J'ai cette pression dans ma poitrine qui ne me quitte plus. Est-ce à cause de la douleur ou de la peine? Je ne sais pas, je ne sais plus rien.

J'arrive enfin en haut de cette foutue colline. Mes pas s'arrêtent, je n'arrive pas réaliser la merveille que j'ai sous les yeux. Est-ce un mirage? Edan et moi en avons vu plusieurs cette année, mais jamais rien d'aussi magnifique. Je m'approche en boitant, je touche un tronc d'arbre. Il est vrai. Ce n'est pas un mirage. Une rage insensée monte en moi. Pourquoi? Je hurle, je m'effondre et je me laisse aller à mon désespoir. Un dernier cri déchirant sort de ma gorge, je m'adosse contre l'arbre et je laisse les sanglots secouer mon corps émacié.

Je ne sais pas combien de temps je reste là, une éternité, à déverser mon désespoir dans chacune de mes larmes. Finalement je lève les yeux. Je suis là, toujours en vie, assis au pied d'un arbre a contempler ce que mon frère et moi avons toujours cherché. La vie. Devant moi se trouve des centaines d'arbres. Ils sont hauts avec de grandes feuilles. Partout il y a des plantes, des fleurs, des oiseaux, des insectes et des créatures que je n'avais jamais vu. Au milieux de tout ça, la plus grande étendue d'eau qui m'ait été donné de voir.

Le monde devais être comme ça avant. Mon père nous racontait souvent des histoires fantastiques avec des gens qui cultivaient des champs, élevaient des animaux et chassaient pour se nourrir. Les humains pouvaient respirer sans efforts, boire de l'eau a volonté, se baigner dedans même.

C'est dans un livre que mon père trouvait toutes ses histoires. Peu de gens savent ce que c'est. C'était le trésor de notre famille. La relique d'un monde oublié. C'est dans ce livre que j'ai vu mon premier arbre, maintenant je suis adossé au deuxième. Tout ce que j'ai toujours connu c'est le monde gris, morne et désert dans lequel j'ai grandi. La douleur, la faim, la soif et les maladies sont ma seule réalité. À part mon frère, mon père est le dernier homme vivant que j'ai vu. Il est mort maintenant, depuis longtemps.

Il ne reste plus rien. Mon frère et moi n'avons vu aucun humain vivant depuis au moins seize lunes. J'ai bien peur qu'il n'y ait plus aucune personne vivante sur cette terre à part moi. Edan est mort hier. Je l'ai laissé là bas, dans le désert, ses yeux fermés à jamais. Il m'a fait promettre de ne pas abandonner, de vivre.

Ma respiration est plus difficile et je tousse du sang. Ma vue se brouille. Je rampe par terre, je dois toucher cette eau. Je suis tout près, je glisse mes doigts dans le lac. L'eau est fraîche.C'est merveilleux. Le visage contre le sol brûlant je me surprend à sourire. Edan aurait aimé ça. Nous aurions été bien ici. Mais il n'est plus là, il est libéré de la douleur. Je ne veux pas être seul, je ne désire pas être le dernier humain sur cette terre. J'inspire l'air infernal de notre monde une dernière fois.

Désolé mon frère, je ne tiendrai pas ma promesse.


« Voici une petite histoire inspiré d'une de mes chansons préféré du groupe Les cowboys fringuants. Plus rien. »